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TRÉSORS CASTRIOTES

Le Château et le domaine de Castries, lieux d'Histoire depuis de nombreux siècles, ont conservé des traces du passé qui nous apparaissent sous diverses formes : architecture, mobilier, peintures, sculptures, documents, plans, livres, ... Bien évidemment, les écrits sont particulièrement nécessaires si l'on veut plonger dans cette Histoire. La plupart des archives attachées aux divers occupants du château (les de La Croix de Castries, l'état et des privés lors de la Révolution de 1789, les d'Harcourt, puis de nouveau les de Castries) sont maintenant regroupées aux Archives Départementales ou Nationales (voir en particulier ci-dessous le Chartrier de Castries). Il reste néanmoins au château, dans son parc, sur l'aqueduc et dans le village de nombreux éléments qui jalonnent l'histoire du domaine de Castries et sont autant de "trésors" patrimoniaux. Cette rubrique a pour but de vous faire connaître certains de ces trésors et de vous donner l'envie de les découvrir.


 SQUARE COSTE : DEUX RAISONS D'Y ALLER !

Ce petit square, planté de muriers, à deux pas du château, vous réserve deux surprises.

 

     1 - En passant le portail métallique vous entrez dans la nef de l’ancienne église romane de Castries qui s’est écroulée en 1870. Sous vos pieds mais invisibles, existent probablement quelques sépultures de seigneurs des lieux au 15e ou 16e siècles. A votre droite trois chapiteaux sculptés et portant des traces de peinture rappellent la magnificence passée du lieu. L’église possédait un clocher-mur que le peintre J.M. Amelin avait dessiné vers 1830.

 

      2 – Face à vous le buste de Victor Coste, enfant du pays et grand scientifique du 19e siècle. Victor regarde sa maison natale, derrière vous, de l’autre côté du square. Voyez ci-dessous un résumé de sa vie et dans « ÉVÉNEMENTS PASSÉS » le reportage sur l’exposition et les conférences qui lui furent consacrées en 2016.

 

 

            Jacques Marie Cyprien Victor Coste est un naturaliste français, né le 11 mai 1807 à Castries. La famille Coste était installée dans la région depuis 1314. Son père Jacques Coste, militaire, était lieutenant dans l’armée d’Italie, et fut maire de Castries de 1808 à 1811. Victor, bac littéraire à 18 ans et bac sciences physiques à 19 ans, fit des études de médecine.

            Homme au grand cœur, toujours prêt à rendre service, il lui arriva de remplacer l’instituteur de Castries. Il étudia une épidémie de choléra en Ecosse, enseigna à l’académie des sciences de Paris, occupa la chaire d’embryologie au Collège de France et devint le médecin personnel de l’impératrice Eugénie. Il développa la pisciculture et rendit compte de ses travaux directement à Napoléon III. L’empereur lui donna des moyens pour empoissonner les rivières ; alors il fit se reproduire 600.000 truites et saumons en 2 ans.

            Il mit au point la reproduction des huîtres en bassins ; pour cela il est considéré comme le père de l’ostréiculture. Totalement désintéressé, il vécut modestement et mourut aveugle et sans fortune le 19 septembre 1873 à Résenlieu (Orne). Il est enterré à Castries.

            Sur sa plaque tombale : de l’éloge funèbre du Professeur Estor de la faculté de Montpellier, on peut lire : « Sa vie ne fut qu’une longue journée de travail consacrée à la science et aux utiles découvertes ».

 


AVANT L'AMOUR (du jardin de buis)

Notre ami Daniel Barral ayant déniché une carte postale de 1905 (voir ci-dessous) avec cette légende : "CASTRIES - Dans le parc. - Notre Dame de Lourdes", la question se posait de savoir où la vierge pouvait avoir été installée dans le parc. Eh bien il n'y a pas d'ambiguïté (voir la double photo) : la vierge était exposée dans la petite grotte qui abrite actuellement le petit "amour" au sommet du jardin de buis (voir ci-dessous). En 1905 la château appartenait à la famille d'Harcourt et la Vicomtesse était fort pieuse. Pourquoi la vierge a t elle été déplacée par la suite? Mystère. C'est sans doute l'académicien René de Castries qui, après avoir récupéré le château en 1936, a fait installer le petit "amour" là où il se trouve maintenant. Mais qu'est devenue la statue de la vierge ??


LE CADRAN SOLAIRE CUBIQUE

Dans le périmètre du square Coste, une pierre de Castries en hauteur, sculptée, avec les heures de la journée et deux inscriptions :

Deux faces sculptées :   "MIROIR DE JOURNÉE" (?) d'un côté      et      "1667" ou "1662" (?) de l'autre.


LA GRANDE CASCADE du PARC

Au début du vingtième siècle et maintenant.


LE PONT de LA CADOULE

On passe dessus sans le voir. Et on ne soupçonne pas qu'il a plus qu'un quart de millénaire ! Sa beauté est cachée au fil de l'eau et il faut descendre de quelques mètres pour admirer sa voute en anse de panier et l'armoirie qui en orne le sommet.


LE BAS-RELIEF de L’ORANGERIE

     Cette magnifique sculpture présente deux dauphins (tels qu’on les représentait sous l’ancien régime) déversant de l’eau par leur bouche, et un trident, le tout sur un fond d’imposant coquillage et de végétaux. Cet ensemble évoque la mer : le trident est celui de Neptune, dieu de la mer, avec ses animaux préférés, les dauphins. Pourquoi à l’Orangerie de Castries ? Il faut se souvenir que l’aqueduc qui arrive à l’Orangerie fut construit sur les plans de Pierre-Paul Riquet, le concepteur du Canal du Midi, qui relie deux mers, l’Atlantique et la Méditerranée. L’un des dauphins déverse-t-il l’eau de l’Atlantique et l’autre l’eau de la Méditerranée, le tout supervisé par Neptune, dieu de la mer mais aussi dieu des eaux calmes du canal qui relie les deux ? Ce bas-relief est à rapprocher de celui (voir gravure) qui avait été envisagé en 1780 sur un pont aqueduc sur l’Orb à Béziers qui aurait permis au canal du midi de s’affranchir des crues locales fréquentes (ce pont est resté à l’état de projet). Là aussi on trouve les deux dauphins et le trident.

     L’architecte qui à la fin du 19ème siècle a fait construire la tour Est du château, et donc l’Orangerie, a sans doute utilisé ces symboles pour rappeler et honorer l’œuvre de Pierre-Paul Riquet qui permettait d’amener l’eau au château : l’aqueduc. Un trésor mémoriel !


1710  !  MYSTÈRE ?

Que vient faire ce cœur avec croix (cœur de Jésus?) à plusieurs mètres de haut sur le flan de l'aqueduc à l'intérieur du parc du château et daté 1710 ? A-t-on voulu marquer un événement important de cette année ? Est-ce un événement religieux ? Quelques hypothèses :

- A-t-on voulu marquer la naissance du futur Louis XV né le 15 Février 1710 ?

- Serait-ce pour marquer la fin de l'épopée des Camisards et la mort d'un de ses leaders Abraham Mazel et son procès posthume qui eut justement lieu à Montpellier ?

Si vous avez une idée, l'AACC est intéressée ! Vous pouvez toujours chercher où se trouve ce petit trésor qui aurait 310 ans !


LES ARMOIRIES des DE LA CROIX DE CASTRIES

C'est sans doute la seule représentation sculptée des armoiries des de La Croix de Castries

qui existe sur le site du château de Castries. On reconnait bien le blason avec la croix (d'or)

sur le fond bleu (les stries). On reconnait moins bien les deux licornes de part et d'autre du blason,

qui ont perdu leur corne. L'ensemble est encore majestueux. A vous de découvrir, dans un endroit

où l'on ne va pas souvent se promener, où se cache ce trésor.


LE CHARTRIER de CASTRIES

Le chartrier de Castries a été constitué en 1974 par Y. Chassin du Guerny, documentaliste archiviste aux archives du Gard. Il rassemble les registres, parchemins, papiers, lettres, ... tous documents qui concernent la vie et l'histoire de la famille de La Croix de Castries et des familles apparentées (en particulier les Bonnières de Guines). Le livre présenté ci-dessus est un catalogue des cotes des documents conservés aux archives nationales à Paris, où il faut se déplacer pour pouvoir les consulter. Le Chartrier est consultable sur simple demande auprès de l'AACC (amischateaudecastries@gmail.com). N'hésitez pas à en faire la demande.


LE BUSTE de LA COUR D'HONNEUR ...

     Ce buste majestueux et imposant trône au milieu de la façade Nord de la cour d'honneur. Avec une telle prestance c'est sûrement là un personnage des plus importants. De fait, depuis presque un siècle, les écrits plus ou moins officiels parlent d'un buste de Louis XIV par Pierre Puget. Eh bien non ! C'est le buste de Ferdinand de Médicis, Grand Prince de Toscane au début du 18ème siècle, par le sculpteur Italien Giovacchino Fortini. Pas aussi prestigieux qu'un roi mais quand même, Ferdinand était cousin de Louis XIV et grand serviteur des Arts.

Voyez les détails de l'affaire dans la rubrique Histoire.

     Quoi qu'il en soit, il s'agit bien d'un des trésors du château !


L'AMOUR de la TERRASSE AUX BUIS

 

 

Au sommet de la terrasse pentue

connue autrefois sous le nom de

terrasse aux buis,

est un objet très romantique :

le petit amour et ses roses.

Il devait sûrement inciter les amoureux à

s'asseoir sur le banc de pierre en contrebas.

Dans les années 1950 il avait bien ses deux bras.

Depuis, les buis ont disparu (de maladie) et

le pauvre amour a perdu un bras !

Les buis vont peut-être réapparaître un jour

mais qui va redonner son bras au pauvre amour ?!

 

Même amputé, il reste un des trésors du château.